Le nouveau pouvoir en Syrie tend la main à Israël
Des Syriens assistent à la prière du vendredi midi à la mosquée des Omeyyades dans la capitale Damas. ©Omar Haj Kadour / AFP

Trois semaines après la chute du régime de Bachar el-Assad, le nouveau pouvoir en Syrie dit ne pas avoir de problèmes avec Israël et plaide pour des rapports pacifiques avec ce pays voisin. C'est, du moins, ce qu'a déclaré le gouverneur de Damas, Maher Marwan, lors d'un entretien avec NPR dans son bureau de la capitale syrienne.

S'exprimant au nom du nouveau dirigeant syrien, Ahmed el-Chareh, M. Marwan a souligné que la Syrie ne représente pas une menace pour Israël. "Nous n'avons pas peur d'Israël. Notre problème n'est pas avec Israël", a-t-il affirmé, ajoutant que la Syrie ne souhaite pas "s'immiscer dans quoi que ce soit qui menacerait la sécurité d'Israël ou celle d'un autre pays".

Depuis la chute du régime syrien, Israël a mené des frappes contre des installations militaires stratégiques en Syrie et avancé dans le Golan, alimentant les craintes d'une annexion.

M. Marwan a qualifié ces actions de "naturelles", affirmant comprendre les inquiétudes d'Israël face au changement de régime en Syrie.

Le gouverneur de Damas a également appelé les États-Unis à faciliter une “amélioration des relations (de son pays) avec Israël”, soulignant que le peuple syrien "veut la coexistence et la paix et ne veut pas de conflits". Selon des sources américaines citées par NPR, Washington aurait déjà relayé ce message de la part du nouveau gouvernement syrien aux autorités israéliennes, qui désignent cependant par “terroristes” le pouvoir actuel en Syrie.

Il est intéressant de noter que le gouverneur de Damas n'a fait aucune référence à la question palestinienne ou à la guerre à Gaza, dans son interview.

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