L'ambassadeur du Qatar au Liban, Cheikh Saoud ben Abdelrahman al-Thani, a souligné la “nécessité, pour le Liban, d’élire un président de la République le 9 janvier prochain”, date à laquelle le président du Parlement, Nabih Berry, a convoqué une réunion électorale à laquelle les ambassadeurs de plusieurs pays ont été conviés.
Le diplomate s’est rendu jeudi matin à Bkerké pour transmettre au patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, les vœux de l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, à l’occasion des fêtes de fin d’année. Devant son hôte, il a réitéré “le soutien de son pays au Liban, tant sur le plan économique que politique et militaire”, mettant l’accent sur “les relations bilatérales entre les deux nations”.
Le patriarche a, par ailleurs, reçu le ministre sortant du Tourisme, Walid Nassar, qui l’a informé des résultats de ses réunions, à Ankara, avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et avec le ministre turc de la Défense, Yasar Güler. Ces rencontres, a-t-il expliqué à la presse, ont porté sur le dossier des villages maronites au nord de Chypre. Il a, dans ce sens, été convenu qu’un petit comité serait formé pour suivre l’affaire. On rappelle qu’en 2021, une autorisation exceptionnelle avait été accordée à un groupe d'une cinquantaine de personnes pour réintégrer leurs villages au nord de Chypre, qu'ils avaient dû abandonner en 1974. Cette autorisation leur avait été accordée à la demande de Mgr Raï, à l'occasion d’une visite du pape François à Chypre, où le patriarche s’était rendu pour l’occasion.
Les maronites de Chypre, une communauté de près de 8.000 personnes, sont originaires de quatre villages: Karpasia, Kormakitis, Agia Marina et Asomatos. Les deux derniers avaient été abandonnés par leurs habitants après avoir été bombardés, avant d’être transformés en bases militaires par l'armée turque. Des contacts sont toujours en cours pour permettre à leurs habitants de regagner leurs demeures, sachant que plusieurs ont été détruites. Le patriarcat maronite suit activement ce dossier.
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