Syrie : une ONG estime que le journaliste américain Austin Tice est vivant
Marc et Debra Tice, les parents du journaliste américain Austin Tice, enlevé en Syrie en 2012, donnent une conférence de presse dans la capitale libanaise, Beyrouth, le 4 décembre 2018. ©JOSEPH EID/AFP

L'ONG Hostage Aid Worldwide a dit croire mardi à Damas que le journaliste américain Austin Tice, porté disparu en Syrie depuis 2012, est vivant, sans fournir d'informations concrètes sur l'endroit où il se trouve.

Ce journaliste travaillait pour l'Agence France-Presse, McClatchy News, le Washington Post, CBS et d'autres médias lorsqu'il a disparu en 2012 près de Damas, alors que la Syrie était le théâtre d'une guerre depuis plus d'un an.

"Nous disposons de données selon lesquelles Austin était en vie jusqu'en janvier 2024, et le président des États-Unis a déclaré en août qu'il était en vie, et nous sommes sûrs qu'il est en vie aujourd'hui", a déclaré Nizar Zakka, président de cette ONG qui travaille avec des familles de civils enlevés pour les faire libérer.

"Nous essayons d'être aussi transparents que possible et de partager autant d'informations que possible", a-t-il ajouté.

Le Libano-américain Nizar Zakka a montré, photo à l'appui, tous les sites où son ONG estime que Tice a été emprisonné entre novembre 2017 et février 2024 par le pouvoir de Bachar al-Assad, renversé il y a deux semaines par une coalition de rebelles.

Hostage Aid Worldwide dit rechercher Austin Tice, 43 ans, en coordination avec sa famille et les autorités américaines.

Les autorités syriennes n'ont jamais dit qu'elles avaient arrêté le journaliste.

La mère d'Austin Tice, Debra, a déclaré plus tôt ce mois-ci qu'elle avait des informations indiquant que son fils était en vie, tandis que le nouveau pouvoir syrien a affirmé le chercher.

Nizar Zakka a par ailleurs affirmé que l'évêque syro-américain Yohanna Ibrahim enlevé en 2013 avait été vu dans une prison cinq ans plus tard.

Yohanna Ibrahim est un "citoyen américain. Il a été vu en 2018 dans la branche 291", une prison de Damas, a déclaré Nizar Zakka, qui a lui-même été détenu en Iran pour espionnage entre 2015 et 2019.

L'ONG n'a pas précisé si elle pensait qu'il était encore en vie.

Le chef du diocèse syriaque orthodoxe d'Alep (nord) avait été enlevé en compagnie de Boulos Yaziji, chef du diocèse grec orthodoxe de la ville, en avril 2013 près d'Alep (nord).

Les autorités syriennes avaient alors accusé des jihadistes de les avoir enlevés.

Avec AFP

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