Joumblatt soumet un mémorandum en treize points à Ahmad el-Chareh: sur quoi porte-t-il?
Joumblatt soumet un mémorandum en 13 points à Chareh. ©Al-Markazia

À l’issue de la visite en Syrie, dimanche, de l’ancien chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, un mémorandum en treize points a été soumis au nouveau dirigeant syrien, Ahmad el-Chareh. Il porte sur la manière “d’établir des relations saines et stables entre Beyrouth et Damas” et pourrait constituer une feuille de route sur un certain nombre de sujets, notamment la question des détenus et des disparus dans les prisons syriennes, la délimitation des frontières et la remise en cause du traité de fraternité, de coopération et de coordination, signé le 22 mai 1991 entre l’ancien président de la République libanaise, Elias Hraoui et son homologue syrien, Hafez el-Assad.

C’est du moins ce qu’a rapporté le site d’information en ligne Al-Anbaa qui révèle que ce mémorandum évoque une “révision de tous les accords antérieurs conclus entre les deux pays” et qui pourrait “aboutir à la suppression du Conseil supérieur syro-libanais” créé pour concrétiser les objectifs du traité susmentionné. Il comprendrait également, toujours selon Al-Anbaa, un point relatif au contrôle des frontières entre les deux pays, à la délimitation des frontières maritimes et terrestres entre le Liban et la Syrie et à la fermeture des passages illégaux pour notamment mettre fin à la contrebande.

Le mémorandum en question appellerait aussi à des procès équitables pour les personnes impliquées dans les crimes et à la divulgation de l’identité de ceux qui ont participé aux assassinats au Liban et qui n’ont pas été inclus dans le Tribunal spécial pour le Liban.

Au sujet des fermes de Chebaa, M. Joumblatt a souligné, dans son mémorandum, qu’elles étaient “syriennes jusqu’à preuve du contraire”, et ce conformément “à la logique du droit international” et à la résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU”. Le leader druze a souligné, dans ce contexte, que “tant que le Liban n'aura pas reçu des autorités syriennes les documents qui prouvent ‘l’identité’ libanaise des fermes de Chebaa et que tant que les frontières entre les deux pays ne seront pas délimitées, nous n'aurons d'autre choix que de considérer ces terres comme syriennes”.

La visite de M. Joumblatt, premier dirigeant libanais à se rendre à Damas au lendemain de la chute du régime de l’ancien président Bachar el-Assad permettrait, selon certains observateurs, de tracer les perspectives de la prochaine étape, notamment en ce qui concerne les constantes qui devraient régir les relations entre les deux nations.  

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