L'UE et l'ONU à Damas après la chute d'Assad
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L'Union européenne va envoyer lundi un haut représentant à Damas pour y rencontrer les dirigeants du nouveau pouvoir en place en Syrie après la chute de Bachar al-Assad, a annoncé la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.

"Notre haut représentant en Syrie va se rendre à Damas aujourd'hui", a déclaré Mme Kallas à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

"Nous devons d'abord discuter du niveau de notre engagement avec les nouveaux dirigeants syriens, puis du type de mesures que nous sommes prêts à prendre pour établir des relations avec eux", a expliqué Mme Kallas devant la presse.

"Pour nous, il ne s'agit donc pas seulement de paroles, mais aussi d'actes allant dans la bonne direction", a-t-elle souligné.

Cette initiative européenne intervient alors que les États-Unis ont affirmé avoir établi un "contact direct" avec Hayat Tahrir al-Sham (HTS), groupe islamiste à la tête de la coalition ayant renversé le régime.

HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, affirme avoir rompu avec le jihadisme, bien qu’il reste classé "terroriste" par plusieurs pays occidentaux.

L’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, est également arrivé dimanche à Damas, où il a rencontré le chef de HTS, Ahmad al-Chareh (anciennement connu sous le nom d’Abou Mohammad al-Jolani), et le Premier ministre de transition, Mohammad al-Bachir.

M. Pedersen a présenté les conclusions de la réunion internationale d’Aqaba du 14 décembre, en insistant sur la nécessité d’une transition politique "crédible et inclusive", conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies.

La coalition rebelle, dirigée par HTS, a pris le contrôle de Damas le 8 décembre, après une offensive éclair qui a permis de s’emparer de larges territoires en seulement 11 jours.

Lâché par ses alliés russe et iranien, Bachar al-Assad s’est réfugié à Moscou. Si plusieurs pays ont salué la chute du régime, ils restent prudents quant à l’avenir des relations avec les nouvelles autorités, en particulier sur la question du traitement des minorités dans ce pays multiethnique et multiconfessionnel.

Les Nations unies ont réaffirmé leur engagement à soutenir le peuple syrien dans cette période de transition, tandis que M. Pedersen a annoncé des discussions supplémentaires dans les jours à venir.

Avec AFP

 

 

 

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