Syrie: plus de 300 frappes israéliennes depuis la chute de Assad selon l'OSDH
Une photo aérienne montre des volutes de fumée suite à des frappes aériennes à Damas le 10 décembre 2024. ©Omar HAJ KADOUR / AFP

Israël a mené plus de 300 frappes aériennes sur la Syrie depuis la prise de Damas par les rebelles et la chute du président Bachar al-Assad dimanche, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L’ONG indique aussi que mardi matin, des chars israéliens ont été aperçus dans l'extrême sud-ouest de la campagne de Damas à 25km de la capitale.

Cette organisation, qui s'appuie sur un vaste réseau de sources à travers la Syrie, a précisé avoir répertorié "près de 310 frappes" effectuées par "l'aviation israélienne" depuis l’annonce de la chute du régime. Ces frappes ont ciblé des sites militaires stratégiques, notamment des aéroports, des radars, des dépôts d’armes et de munitions, ainsi que des centres de recherche militaires dans plusieurs régions, dont Damas.

Une unité de défense aérienne près du grand port de Lattaquié, dans le nord-ouest du pays, a également été visée, causant des dommages aux navires de la marine syrienne. 

Ces raids visent "la destruction des armes restantes dans les entrepôts et les unités militaires qui étaient contrôlés par les forces de l'ancien régime", allié de l'Iran et du Hezbollah, a estimé l'OSDH dans un communiqué.

Des journalistes de l’AFP à Damas ont rapporté avoir entendu de violentes explosions tôt mardi matin, tandis que des images diffusées en direct par l’AFPTV montraient d’épaisses colonnes de fumée au-dessus du centre-ville.

Dans la nuit de lundi à mardi, la défense civile syrienne a dit avoir éteint l'incendie qui s'est déclaré dans un centre de recherches près de Damas après un bombardement, affirmant n'avoir observé aucune "fumée toxique inhabituelle" et aucun cas de suffocation, contrairement à des rumeurs qui se sont propagées sur les réseaux sociaux.

L'armée israélienne a démenti mardi des informations faisant état d'une avancée de chars israéliens vers la capitale syrienne Damas, ajoutant que les forces israéliennes étaient stationnées dans une zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël.

"Les informations diffusées par certains médias selon lesquelles les forces armées israéliennes avancent vers Damas ou s'en approchent sont totalement fausses", a déclaré le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, sur le réseau social X. "Les forces armées israéliennes sont stationnées dans la zone tampon et aux points de défense près de la frontière, afin de protéger les frontières d'Israël", a-t-il ajouté.

Iran dénonce une "violation" israélienne au Golan

L'Iran a condamné comme une "violation" du droit l'une incursion de l'armée israélienne dans la zone tampon du Golan syrien, un territoire sous contrôle de l'ONU séparant la Syrie d'Israël et censé être démilitarisé en vertu d'un accord de 1974.

"Cette agression est une violation flagrante de la Charte des Nations unies", a fustigé le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, dans un communiqué publié lundi soir.

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