Le président américain élu, Donald Trump, a déclaré samedi que les États-Unis ne devaient pas "se mêler" de la situation en Syrie, au moment où les groupes rebelles ont dit avoir commencé à encercler la capitale Damas.
"La Syrie est un bordel, mais elle n'est pas notre amie, et les États-Unis ne devraient pas avoir affaire avec cela. Ce n'est pas notre combat", a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social, quelques minutes avant sa rencontre avec le président français Emmanuel Macron au palais de l'Élysée.
"Laissons (la situation) se développer. Ne nous en mêlons pas!", a ajouté M. Trump, qui est à Paris pour assister à la cérémonie de réouverture de la cathédrale Notre-Dame.
Avant son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier, le républicain a ainsi semblé lancer un avertissement à l'actuel président américain, Joe Biden, contre toute volonté d'intervenir en Syrie, malgré l'absence d’un tel signal venant de l'administration Biden.
Lors de son premier mandat, Donald Trump avait toujours clamé être le président qui mettrait fin aux guerres des États-Unis, prônant une ligne plus isolationniste. Il avait notamment signé un accord avec les talibans pour le retrait des troupes américaines d'Afghanistan.
M. Trump s'en est également pris samedi au rôle de Barack Obama dans la situation en Syrie. "Le président Obama avait refusé d'honorer sa promesse de protéger la ligne rouge et les enfers se sont déchaînés, avec la Russie prenant le relais", a-t-il fustigé.
En 2013, le conflit entre le régime de Bachar al-Assad et des groupes rebelles avait connu un tournant majeur. À l’époque, une attaque chimique imputée au régime dans des zones rebelles près de Damas avait fait plus de 1.400 morts, selon les États-Unis.
Barack Obama, qui en avait fait une ligne rouge, avait renoncé au dernier moment à procéder à des frappes punitives, scellant avec la Russie un accord de démantèlement de l'arsenal chimique syrien.
"La Russie, parce qu'elle est tellement empêtrée en Ukraine, (...) semble incapable d'arrêter cette marche littérale à travers la Syrie, un pays qu'elle a protégé pendant des années", a lancé M. Trump.
"Mais maintenant (les Russes), comme peut-être Assad lui-même, sont en voie d'être expulsés, et ça pourrait bien être en réalité la meilleure chose qui puisse leur arriver", a-t-il ajouté, avant de préciser qu’"il n'y a jamais vraiment eu d'intérêt en Syrie pour la Russie, autre que de ridiculiser Obama".
Avec AFP
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