Le président syrien, Bachar al-Assad, "n'a pas saisi l'occasion" de dialoguer avec son peuple et d'aider au retour des réfugiés pendant une période de calme dans son pays, a déclaré samedi le Premier ministre du Qatar.
"M. Assad n'a pas saisi l'occasion de dialoguer et de rétablir (la confiance) avec son peuple, et nous n'avons vu aucune initiative sérieuse sur le retour des réfugiés ou la réconciliation" nationale, a estimé Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani devant le Forum de Doha, une conférence pour le dialogue politique international.
Le Qatar, qui a soutenu les rebelles lors du soulèvement de 2011 écrasé par le régime syrien, reste très critique à l'égard de M. Assad, mais appelle à une fin négociée des combats.
M. Al-Thani a souligné que le monde avait été "surpris" par l'avancée rapide des rebelles islamistes en Syrie et averti que "cette situation pourrait évoluer, devenir de plus en plus dangereuse" et déboucher sur "un niveau plus intense de la guerre civile en Syrie".
Le Premier ministre qatari a plaidé en faveur d'une "solution politique", estimant qu'un tel processus devrait être engagé de manière "urgente".
Les ministres des Affaires étrangères de la Turquie, de l'Iran et de la Russie devraient participer samedi à Doha à des discussions sur la Syrie, à la suite de la progression fulgurante réalisée par les rebelles islamistes qui ont repris le contrôle de plusieurs villes du pays en un peu plus d'une semaine.
Ankara, avec son allié Doha, a historiquement soutenu certaines forces antigouvernementales en Syrie, tandis que Moscou et Téhéran sont des alliés du président Assad.
Avec AFP
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