“Beyrouth, Ville Fatale”: quand histoire, danse et chant se mêlent
©marzalwithyou.com

L’audacieuse et poignante pièce de théâtre “Beyrouth, ville fatale”, mise en scène par Marwan Zalloum, invite le spectateur à un voyage bouleversant à travers l’histoire complexe et tumultueuse de la capitale libanaise entre 1860 et 2024. À travers cette exploration profonde de la ville, Beyrouth, ville fatale se dévoile au public de Paris à Avignon, à la fin de l’année 2024 et en 2025.

Beyrouth, ville fatale est l’histoire d’un personnage mystérieux qui traverse les époques, dévoilant peu à peu les secrets enfouis de la ville. Ce guide nous fait découvrir les profondes transformations de Beyrouth qui, au fil des décennies, vit des événements majeurs, de la création du Grand Liban à la guerre libanaise, en passant par les luttes quotidiennes pour la liberté et l’identité. La pièce de théâtre plonge alors le spectateur dans une narration percutante et parfois insoutenable.  

La capitale libanaise, dans Beyrouth, ville fatale, n’est pas seulement une ville et une position géographique; elle constitue un personnage à part entière. Une ville en perpétuelle mutation, qui dévore tout sur son passage, détruisant les rêves de ses habitants et les poussant souvent au bord de la folie. La violence, qu’elle soit physique ou psychologique, est omniprésente et imprègne chaque instant de cette œuvre. Les personnages, pris au piège de leurs espoirs et de leurs tragédies, se retrouvent dans une ville qui ne leur accorde aucun répit. Cette image de Beyrouth, belle et dévastatrice à la fois, fait écho aux réalités tragiques du Liban d’aujourd’hui, où la violence et les souffrances passées continuent de marquer la société.

En effet, les récits de la pièce résonnent douloureusement avec l’actualité du Liban, encore récemment dévasté par des attaques meurtrières. Beyrouth, ville fatale met en avant l’âme d’un pays qui, malgré les horreurs qu’il endure, continue de lutter pour survivre. En ce sens, la pièce n’est pas seulement une réflexion historique, mais une œuvre contemporaine, qui interroge la résilience et la quête de liberté d’un peuple au cœur de l’adversité.

La pièce ne se se limite pas à la simple narration, mais mêle histoire, chant et danse pour créer une expérience théâtrale immersive. Ainsi, la pièce engage tous les sens du spectateur. Chaque scène se charge alors d’émotions, portée par des performances physiques et vocales qui rendent hommage à la richesse de la culture libanaise. Ces moments de chant et de danse offrent surtout une pause dans l’action et une manière de refléter des émotions parfois inaccessibles.

Beyrouth, ville fatale réunit un casting exceptionnel constitué d’Antoine Grenier, Tracy Bedran, Michael Asmar, Marwan Zalloum, et Hicham Hamdaoui, qui incarnent, pour certains, plusieurs personnages. Leur performance permet de saisir toute la complexité de Beyrouth, cette ville à la fois belle et dévastée, mais toujours vivante. Leurs prestations révèlent la profondeur des personnages, piégés dans un univers où la folie et l’espoir se côtoient parallèlement sans cesse. La mise en scène, signée Marwan Zalloum, avec l’assistance de Maria Saadé, offre un équilibre subtil entre l’intensité dramatique et la beauté expressive de l’œuvre, illustrant l’histoire universelle et intemporelle, tout en ancrant la pièce dans les réalités contemporaines du Liban.

Informations pratiques

La pièce est présentée au Théâtre du temps, Paris 11e, depuis le 3 décembre jusqu’au 8 décembre, avant de poursuivre sa tournée au théâtre Pixel (Paris 18e) de janvier à avril 2025, et enfin au théâtre Tremplin, à Avignon Off, en 2025.

 

 

 

Commentaires
  • Aucun commentaire