Le président du Parlement, Nabih Berry, a confirmé au journal Al-Sharq al-Awsat qu'il avait reçu une proposition écrite des États-Unis dans le cadre des négociations visant à mettre fin au conflit qui oppose Israël et le Hezbollah au Liban.
M. Berry a réfuté les allégations selon lesquelles cette proposition incluait une disposition permettant à l'armée israélienne de se déplacer librement au Liban.
Il a fermement déclaré que “les Américains et d'autres savent qu'une telle suggestion est fondamentalement inacceptable et ne peut même pas être discutée”, soulignant que “le Liban ne transigera pas sur sa souveraineté”.
M. Berry a également réfuté les rumeurs selon lesquelles la proposition incluait le déploiement de l'OTAN ou d'autres forces étrangères au Liban.
“La proposition contient une disposition inacceptable pour le Liban, à savoir la formation d'un comité de surveillance chargé de superviser la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, composé de plusieurs pays occidentaux”, a-t-il révélé.
“Un débat est en cours sur un mécanisme alternatif, mais nous ne l'accepterons pas. Il existe déjà un mécanisme clair qui peut être réactivé”, a précisé M. Berri.
Il fait ainsi référence aux forces internationales opérant au Liban-Sud, chargées de surveiller la mise en œuvre de la résolution 1701 adoptée après la guerre de 2006.
M. Berry a souligné que les discussions sur ces détails sont en cours et a noté que “le travail progresse et l'atmosphère est positive, mais le résultat déterminera son succès”. Il a également mentionné que l'arrivée de l'envoyé américain, Amos Hochstein, au Liban dépendait des progrès de ces négociations.
Interrogé sur les frappes israéliennes visant sa ville natale, Tibnine, ainsi que des zones à dominance chiite, partisanes et loyalistes, comme Ghobeiri, Chiyah et Bourj al-Barajneh, M. Berry a déclaré: “Il semble que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, pense qu’en faisant pression sur quelqu'un, on l’amène à faire des concessions. Il ne sait manifestement pas à qui il a affaire; de telles tactiques ne fonctionnent pas avec nous".
Les efforts visant à résoudre le conflit en cours au Liban entre Israël et le Hezbollah sont entrés dans une nouvelle phase de négociations écrites, pour la première fois depuis l'escalade de la guerre, à la fin du mois de septembre, selon le journal.
Le Hezbollah avait auparavant autorisé M. Berry à négocier en son nom. Le Liban devrait répondre “très bientôt” par un document écrit soulignant les observations de la partie libanaise sur la proposition américaine.
Entre-temps, le conseiller principal du Guide suprême de la République islamique d'Iran, Ali Larijani, a rencontré M. Berry lors de sa visite au Liban.
Répondant à la question d'un journaliste qui lui demandait si sa visite visait à saper l'initiative américaine, M. Larijani a affirmé: “Nous ne cherchons pas à saper quoi que ce soit. Nous voulons résoudre le problème et, en toute circonstance, nous soutenons le Liban. Ceux qui déstabilisent la situation sont Netanyahou et ses partisans et alliés”.
Concernant la position de l’Iran à l’égard de la résolution 1701, M. Larijani a affirmé: “Nous approuvons et soutenons toute décision prise par la résistance libanaise et toute décision prise par le gouvernement libanais.
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