Miguel Bonnefoy remporte le prix Femina pour son roman \
Miguel Bonnefoy reçoit le prix Femina pour son roman "Le Rêve du jaguar". ©Kiran Ridley / AFP

Miguel Bonnefoy reçoit le prix Femina pour Le Rêve du jaguar, son roman en français explorant les liens familiaux entre la France et l'Amérique du Sud. Cette récompense marque un nouvel accomplissement pour l’auteur déjà couronné par l’Académie française.

Le prix Femina du roman a été attribué mardi à l’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy pour son ouvrage Le Rêve du jaguar, déjà récompensé en octobre par le Grand Prix du roman de l'Académie française.

"C’est un prix que j’attendais depuis dix ans. Vous pouvez donc imaginer à quel point je suis honoré et heureux," a déclaré Bonnefoy au musée Carnavalet-Histoire de Paris, où la remise a eu lieu.

Il a ajouté: "Je suis particulièrement touché, car ma langue maternelle est l'espagnol, et voir un livre en français, dans une langue qui n’est pas la mienne, être distingué ainsi, ça en dit long sur la France."

Publié aux éditions Rivages, Le Rêve du jaguar s’inscrit dans la lignée des sagas familiales reliant l’Amérique du Sud et la France, thème récurrent chez cet auteur de 37 ans. Bonnefoy a remporté ce prix au second tour, obtenant cinq voix contre quatre pour Emma Becker et son livre Le Mal joli (éditions Albin Michel).

Le prix Femina du roman étranger a été décerné à l'écrivaine chilienne d'origine palestinienne Alia Trabucco Zeran pour Propre (éditions Robert Laffont). "C'est un honneur que Propre soit le premier roman latino-américain à recevoir le prix Femina étranger," a-t-elle déclaré.

Le prix Femina de l'essai a été attribué à Paul Audi pour Tenir tête (éditions Stock), une réflexion sur l'antisémitisme en France dont l'écriture a été marquée par les événements récents au Proche-Orient depuis le 7 octobre 2023. "Je me sens poussé à défendre la lutte contre l'antisémitisme d'un point de vue extérieur, car je ne suis pas juif," a précisé le philosophe franco-libanais.

Un prix spécial a également été remis à l'écrivain irlandais Colm Toibin pour l'ensemble de son œuvre, dont son dernier roman Long Island (Grasset). Lors de la cérémonie, il a chaleureusement remercié Anna Gibson, la traductrice de ses quinze livres.

"Je sais que mon personnage dans Long Island et Brooklyn est fictionnel. Mais je voulais vous assurer de la manière dont elle voterait aujourd'hui," a-t-il expliqué avec humour, citant un passage du roman: "Elle devint Américaine quand elle commença à haïr Nixon."

Après le prix Goncourt attribué à Kamel Daoud et le prix Renaudot remis à Gaël Faye lundi, la saison des grands prix littéraires d'automne se poursuit mercredi avec le prix Médicis.

Avec AFP

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