Egypte: al-Sissi met en garde contre les \
Une image diffusée par l'Agence de presse saoudienne (SPA) montre le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman (G) accueilli par le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi à son arrivée au Caire, le 15 octobre 2024. ©SPA / AFP

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a averti dimanche que si les "défis" régionaux créaient une pression économique "insupportable" pour la population du pays, les réformes en cours dans le cadre d'un prêt du Fonds monétaire international (FMI) devraient être "réexaminées".

L'Egypte, pays arabe le plus peuplé, est écrasé par sa dette extérieure - près de 165 milliards de dollars - et traverse actuellement la pire crise économique de son histoire avec un besoin accru d'aide financière dans un contexte d'inflation galopante.

Son économie pâtit d'une série de chocs liés au contexte de la guerre à Gaza, comme les attaques des rebelles houthis yéménites sur les navires commerciaux qu'ils estiment liés à Israël en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, qui ont fait baisser les revenus du canal de Suez.

"Si ces défis nous amènent à exercer une pression insupportable sur l'opinion publique, la situation doit être réexaminée avec le FMI", a déclaré M. Sissi lors d'un Congrès mondial au Caire sur la population, la santé et le développement humain.

Le FMI a octroyé en mars cinq milliards de dollars de prêts supplémentaires à l'Egypte, après un prêt de trois milliards de dollars fin 2022.

En contrepartie, le Fonds a exigé des réformes de grande envergure, notamment l'adoption d'un taux de change plus flexible, des plans visant à renforcer le rôle du secteur privé dans l'économie, ainsi que la lutte contre l'inflation élevée et la dette publique.

L'Egypte "entreprend ce programme (de réformes) dans des circonstances régionales et mondiales très difficiles" qui "doivent être prises en compte", a affirmé M. Sissi dimanche.

"Nous avons perdu six à sept milliards de dollars au cours des sept, huit ou dix derniers mois", a-t-il ajouté, en référence aux attaques des Houthis.

Les déclarations du président égyptien interviennent deux jours après que les autorités ont annoncé des nouvelles augmentations des prix des carburants allant jusqu'à 17%, la troisième augmentation cette année.

Au cours des dévaluations successives depuis 2022, la livre égyptienne a perdu les deux tiers de sa valeur.

Le Caire a déjà reçu trois tranches des prêts du FMI, qui a déclaré début octobre que sa prochaine mission d'examen concernant le prochain versement, initialement prévue pour septembre, "devrait avoir lieu dans les prochains mois".

 

Avec AFP

 

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