Réunion des ministres de la Défense du G7 sur fond de crises au Moyen-Orient et en Ukraine
Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, lors de la cérémonie d'accueil du Sommet des ministres de la Défense du G7 au Palazzo Reale à Naples, Italie, le 19 octobre 2024. ©Tiziana Fabi / AFP

Les ministres de la Défense du G7 se sont réunis, samedi, à Naples pour une première rencontre dédiée aux enjeux sécuritaires, dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient et de pression sur l'Ukraine à l'approche d'un nouvel hiver de guerre. Organisée par l'Italie, cette réunion aborde les conflits mondiaux, notamment la situation en Ukraine, la sécurité en Afrique, et les récents événements au Moyen-Orient après l'annonce par Israël de la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar.

Les ministres de la Défense du Groupe des Sept (G7) ont commencé, samedi, des pourparlers dans un contexte d'escalade au Moyen-Orient et de pression croissante sur l'Ukraine, qui s'apprête à affronter un nouvel hiver de combats.

L'Italie, qui assure actuellement la présidence tournante du G7, a organisé la première réunion ministérielle dédiée à la défense, tenue à Naples, ville du sud de l'Italie abritant également une base de l'OTAN.

Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a accueilli les participants, parmi lesquels le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte.

“Je crois que notre présence aujourd'hui envoie un message fort à ceux qui tentent de s'en prendre à nos systèmes démocratiques”, a déclaré M. Crosetto lors de son allocution d’ouverture.

Il avait précisé, vendredi à Bruxelles, avoir demandé la tenue de ce sommet en raison des nombreux conflits auxquels est confrontée la communauté internationale.

Le ministre italien avait indiqué qu’"une large part" de la discussion de cette journée serait consacrée à l'escalade du conflit au Moyen-Orient.

L'ordre du jour comprend également la guerre en Ukraine, le développement et la sécurité en Afrique, ainsi que la situation dans la région Asie-Pacifique.

Le sommet de samedi s'achèvera par une conférence de presse de Guido Crosetto, prévue à 15H30 heure locale (13H30 GMT).

Cette réunion intervient deux jours après qu'Israël a annoncé avoir tué Yahya Sinouar, chef du Hamas et cerveau de l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre en cours à Gaza.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a déclaré que la mort de Sinouar dans l’enclave marquait "le début de la fin" de la guerre contre le Hamas, tandis que le président américain Joe Biden a affirmé que cela ouvrait "la voie vers la paix".

La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, s’est rendue vendredi au Liban où Israël est en conflit avec le Hezbollah, allié du Hamas.

S'exprimant depuis Beyrouth, Mme Meloni a qualifié d'"inacceptables" les attaques contre les Casques bleus de l'ONU au Liban, après que la force onusienne a accusé Israël de cibler ses positions.

Le contingent italien compte environ 1.000 soldats dans la Force de maintien de la paix au Liban (Finul), qui regroupe des soldats de plus de 50 pays.

Perspectives pour l'Ukraine 

Les ministres de la Défense du G7 se pencheront également sur l'Ukraine, au moment où Kiev sera bientôt confronté à son troisième hiver de guerre. Ayant accusé des pertes sur le champ de bataille à l'est, l’Ukraine pourrait voir se réduire le soutien militaire américain si Donald Trump est élu président le mois prochain.

Sous pression croissante de ses alliés occidentaux pour élaborer une stratégie gagnante contre la Russie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a présenté jeudi ce qu'il a appelé un "plan de victoire" à l'Union européenne et à l'OTAN.

L'élément principal de ce plan est une demande d'adhésion immédiate à l'OTAN, jugée irréalisable par les membres de l'alliance.

Il réclame également la capacité de frapper des cibles militaires à l'intérieur de la Russie avec des armes à longue portée et propose un "paquet de dissuasion stratégique non-nucléaire", encore non défini, sur le territoire ukrainien.

Les discussions aborderont probablement aussi les informations, basées sur des renseignements sud-coréens, indiquant que la Corée du Nord déploie un grand nombre de troupes pour soutenir Moscou dans la guerre contre l'Ukraine.

L'OTAN n'a pas encore été en mesure de confirmer ces informations, a déclaré M. Rutte vendredi.

Par Alexandria SAGE / AFP

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