Pas de cessez-le-feu à court terme
Des hommes passent devant un bâtiment détruit par une frappe aérienne israélienne dans le village de Douris, au sud-est de Baalbek, dans la vallée de la Bekaa, au Liban, le 15 octobre 2024. Nidal Solh / AFP ©Nidal Solh / AFP

De sources diplomatiques à New York, on affirme qu’aucune nouvelle proposition de résolution concernant la situation au Liban n’était à l’étude au Conseil de sécurité. Les rumeurs relayées par certains médias à ce sujet seraient infondées. Selon ces sources, toute discussion autour d'une nouvelle résolution sur le Liban ne pourrait débuter qu'avec la perspective d'un cessez-le-feu, ce qui n'est pas envisageable pour le moment.

Il apparaît que les États-Unis n'ont actuellement entrepris aucun effort pour mettre fin aux hostilités, préférant laisser aux Israéliens le temps de mener à bien leurs opérations dans le sud du Liban. Cette position pourrait se maintenir jusqu'aux élections américaines. En effet, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, ne cèdera pas aux pressions venant des Américains ou d’autres parties.

Le seul acteur qui tente de se mobiliser activement est la France. Cependant, bien que certains efforts aient été coordonnés avec les États-Unis, ceux-ci n’ont pas encore atteint un niveau suffisant pour parvenir à un cessez-le-feu. La France rencontre des difficultés en raison du manque de coopération, tant du côté israélien que du côté de l’Iran et du Hezbollah. En effet, Netanyahou a informé à plusieurs reprises les Français et les Américains que le conflit se poursuivra tant qu’Israël n’aura pas atteint ses objectifs au sud du Liban et à Gaza.

De sources diplomatiques suivant certains efforts politiques, on indique que le problème de réponse à toute initiative de cessez-le-feu ne concerne pas uniquement Israël, mais encore davantage l'Iran et le Hezbollah. Pour le Hezbollah, un cessez-le-feu à ce stade serait perçu comme une défaite retentissante sur les plans militaire, politique et populaire. Bien que la poursuite des combats puisse entraîner une défaite, le parti préfère continuer, espérant qu'au moment où la guerre s'arrêtera, il pourra revendiquer auprès de son public une forme de victoire en affirmant avoir préservé sa présence politique au Liban.

On affirme, de mêmes sources, que les discussions avec les autorités libanaises restent infructueuses, comme l'ont montré les réunions avec le président du Parlement, Nabih Berry, et le Premier ministre sortant, Najib Mikati. Selon ces sources, ces derniers n'ont ni le pouvoir de décision ni la capacité de clarifier leurs positions concernant le cessez-le-feu ou l'application de la résolution 1701. Même s'ils souhaitaient mettre fin à l'effusion de sang au Liban, ils resteraient prudents quant à toute prise de position qui pourrait irriter le Hezbollah, bien que fortement affaibli, conscients que ce sont les Libanais qui subissent aujourd'hui les conséquences de cette situation.

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