©Le président américain Joe Biden. (Photo by ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Les Etats-Unis ont accusé samedi l'Iran de bloquer les négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien tout en développant son programme atomique, et ont prévenu qu'ils ne pourront «pas accepter» cette attitude -- sans pour autant claquer la porte des discussions.
«L'Iran n'a pas montré l'attitude d'un pays qui pense sérieusement à un retour rapide» dans l'accord de 2015 censé l'empêcher de se doter de la bombe atomique, a dit à des journalistes un haut responsable qui venait de participer, à Vienne, à la reprise des pourparlers.
Le constat américain rejoint celui des négociateurs européens.
Ces négociations indirectes entre Washington et Téhéran, qui s'étaient ouvertes en avril avant de s'arrêter en juin à la suite de l'élection d'un nouveau président iranien ultraconservateur, ont redémarré lundi. Elles se déroulent par l'intermédiaire de l'Union européenne, qui coordonne la mise en oeuvre du texte, et de ses autres signataires, à savoir l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine.
Selon ce responsable américain, alors que les Etats-Unis ont fait preuve de «patience» au cours des cinq derniers mois, pendant que la République islamique était censée «se préparer» à renouer le dialogue, cette dernière a en fait «continué à accélérer son programme nucléaire de manière provocatrice».
Et quand elle est finalement revenue à Vienne, «c'était avec des propositions qui revenaient sur tous les compromis proposés par l'Iran» d'avril à juin, afin de «bénéficier de tous les compromis faits par les autres et en particulier les Etats-Unis, et réclamer davantage», a-t-il déploré.
«Nous ne pouvons pas accepter une situation dans laquelle l'Iran accélère son programme nucléaire tout en traînant des pieds dans sa diplomatie nucléaire», a insisté ce responsable, réitérant une mise en garde du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
« Autres outils »
Plus que jamais jusqu'ici, Washington semble sur le point de quitter les négociations et affirme se préparer «à une situation dans laquelle il n'est plus possible» de sauver l'accord.
Pour autant, le responsable a assuré que la décision de débrancher le dialogue et mettre en œuvre un plan B dont les contours restent flous, qui plongerait le Moyen-Orient dans une zone de fortes turbulences, n'est pas encore prise.
Au contraire, il a dit espérer que Téhéran va bientôt revenir à la table des pourparlers «prêt à négocier sérieusement» - probablement en milieu de semaine prochaine, même si la date doit encore être fixée par le coordinateur européen.
L'accord au cœur de tous ces efforts, présenté comme historique lors de sa conclusion il y a six ans, imposait de strictes limites au programme nucléaire iranien afin de garantir, sous la surveillance étroite d'inspecteurs internationaux, qu'il demeure civil et pacifique. En échange, l'Iran avait bénéficié d'une levée de sanctions draconiennes qui étouffaient son économie.
Sous la présidence de Donald Trump, qui jugeait ce compromis bancal et insuffisant, Washington s'en est retiré en 2018 et a rétabli ses sanctions contre Téhéran, qui en réponse s'est progressivement affranchi des restrictions à son programme nucléaire.
L'actuel président américain Joe Biden s'est dit prêt à revenir dans l'accord si l'Iran renoue aussi avec ses engagements.
Mais son optimiste du printemps a laissé place à un pessimisme de plus en plus évident. A tel point que le gouvernement américain prévient depuis le début de l'automne qu'il est prêt à recourir à «d'autres options» en cas d'échec de la diplomatie, laissant planer la menace d'un recours à la force militaire.
Samedi, le haut responsable américain a encore une fois estimé que si la diplomatie était la voie préférée de l'administration Biden, «d'autres outils» étaient aussi à sa disposition.
Si l'Iran ne rentre pas dans le rang, «nous devrons recourir à d'autres outils, des outils que vous pouvez imaginer, pour tenter d'accroître la pression sur l'Iran», a-t-il lancé, sans plus de précisions.
«L'Iran n'a pas montré l'attitude d'un pays qui pense sérieusement à un retour rapide» dans l'accord de 2015 censé l'empêcher de se doter de la bombe atomique, a dit à des journalistes un haut responsable qui venait de participer, à Vienne, à la reprise des pourparlers.
Le constat américain rejoint celui des négociateurs européens.
Ces négociations indirectes entre Washington et Téhéran, qui s'étaient ouvertes en avril avant de s'arrêter en juin à la suite de l'élection d'un nouveau président iranien ultraconservateur, ont redémarré lundi. Elles se déroulent par l'intermédiaire de l'Union européenne, qui coordonne la mise en oeuvre du texte, et de ses autres signataires, à savoir l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine.
Selon ce responsable américain, alors que les Etats-Unis ont fait preuve de «patience» au cours des cinq derniers mois, pendant que la République islamique était censée «se préparer» à renouer le dialogue, cette dernière a en fait «continué à accélérer son programme nucléaire de manière provocatrice».
Et quand elle est finalement revenue à Vienne, «c'était avec des propositions qui revenaient sur tous les compromis proposés par l'Iran» d'avril à juin, afin de «bénéficier de tous les compromis faits par les autres et en particulier les Etats-Unis, et réclamer davantage», a-t-il déploré.
«Nous ne pouvons pas accepter une situation dans laquelle l'Iran accélère son programme nucléaire tout en traînant des pieds dans sa diplomatie nucléaire», a insisté ce responsable, réitérant une mise en garde du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
« Autres outils »
Plus que jamais jusqu'ici, Washington semble sur le point de quitter les négociations et affirme se préparer «à une situation dans laquelle il n'est plus possible» de sauver l'accord.
Pour autant, le responsable a assuré que la décision de débrancher le dialogue et mettre en œuvre un plan B dont les contours restent flous, qui plongerait le Moyen-Orient dans une zone de fortes turbulences, n'est pas encore prise.
Au contraire, il a dit espérer que Téhéran va bientôt revenir à la table des pourparlers «prêt à négocier sérieusement» - probablement en milieu de semaine prochaine, même si la date doit encore être fixée par le coordinateur européen.
L'accord au cœur de tous ces efforts, présenté comme historique lors de sa conclusion il y a six ans, imposait de strictes limites au programme nucléaire iranien afin de garantir, sous la surveillance étroite d'inspecteurs internationaux, qu'il demeure civil et pacifique. En échange, l'Iran avait bénéficié d'une levée de sanctions draconiennes qui étouffaient son économie.
Sous la présidence de Donald Trump, qui jugeait ce compromis bancal et insuffisant, Washington s'en est retiré en 2018 et a rétabli ses sanctions contre Téhéran, qui en réponse s'est progressivement affranchi des restrictions à son programme nucléaire.
L'actuel président américain Joe Biden s'est dit prêt à revenir dans l'accord si l'Iran renoue aussi avec ses engagements.
Mais son optimiste du printemps a laissé place à un pessimisme de plus en plus évident. A tel point que le gouvernement américain prévient depuis le début de l'automne qu'il est prêt à recourir à «d'autres options» en cas d'échec de la diplomatie, laissant planer la menace d'un recours à la force militaire.
Samedi, le haut responsable américain a encore une fois estimé que si la diplomatie était la voie préférée de l'administration Biden, «d'autres outils» étaient aussi à sa disposition.
Si l'Iran ne rentre pas dans le rang, «nous devrons recourir à d'autres outils, des outils que vous pouvez imaginer, pour tenter d'accroître la pression sur l'Iran», a-t-il lancé, sans plus de précisions.
Lire aussi
Commentaires