Les réserves naturelles du Liban (1)- Géographie
Au-delà d’une simple énumération de ces différentes réserves et de leurs richesses respectives, c’est surtout sur l’importance et la fragilité de ce trésor qu’il faut attirer l’attention. En effet, peu de pays cumulent autant d’avantages mais aussi autant de menaces. Sans vouloir faire de discours, il est de notre devoir à chacun de respecter et d’aider au maintien de ce patrimoine qui est garant de richesse et de singularité pour notre pays et pour le monde.



 










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"Dans ses dimensions restreintes, le Liban a trop d’originalité, trop de vie, trop de couleur pour qu’on ait le droit de le dédaigner. C’est un monde en miniature ; mais un monde complet."

Gabriel Charmes (Journaliste 1850-1886)

« Dans l’admiration béate des années

Au milieu des splendeurs de neige et de verdure

Et parmi les saisons à quatre procédures

Trône aux abords du ciel le Liban éternel ».

Fouad Gabriel Naffah



 










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Un peu de géographie

À l’extrémité orientale de la méditerranée, le Liban bénéficie d’un emplacement unique. Sa position géographique en fait un pont entre l’Europe, l’Asie, l’Arabie et l’Afrique. Cette situation en a fait un carrefour de civilisations, mais aussi de faune et de flore qui, parties de leurs origines ancestrales, ont colonisé d’autres régions.

Il se compose de deux chaînes de montagnes : le Mont Liban parallèle à la mer et l’Anti-Liban qui le sépare de la Syrie. Ces deux chaînes de montagnes sont séparées par une vaste plaine longtemps considérée comme le grenier de l’Empire romain, la Békaa. En gros, on distingue au Liban quatre zones géographiques principales : la plaine côtière, le Mont Liban, la plaine de la Békaa traversée par deux fleuves l’Assi (L’Oronte) et le Litani, et l’Anti Liban, plutôt aride.

Le climat est méditerranéen, la côte avec des étés chauds et humides et des hivers froids, les régions montagneuses à l’intérieur des terres avec des hivers froids et de la neige. La qualité des sols est généralement bonne.

Autrefois vert à perte de vue, le Liban offre aujourd’hui le spectacle affligeant des dégâts causés à ses forêts par les actions inconsidérées des hommes et le réchauffement climatique.

La désertification rampante a des conséquences désastreuses autant économiques que climatiques et sociales. En 1965, 35 % du territoire libanais était couvert de forêts. En 2015, 7 %. Amer constat.

Heureusement, nombre de nos concitoyens ne sont pas restés insensibles à cette menace. Regroupés en associations et comités, ils se battent depuis des années pour protéger et développer ce patrimoine remarquable que l’on nous envie.

Pour gérer ce patrimoine d’exception, une législation éclairée et, surtout, correctement appliquée doit être mise en place. Le ministère de l’Environnement et les Associations s’y attèlent. Ce travail d’envergure permettra la sauvegarde et même la rentabilisation économique de ces ressources.



 










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Du bienfait des arbres et des différentes réserves

Les arbres purifient l’air des gaz nocifs et de la pollution industrielle. Ils atténuent la pollution acoustique en absorbant les bruits forts. Ils modèrent l’effet du vent et protègent en cela les cultures agricoles. Ils ralentissent la fonte des neiges, ce qui favorise l’infiltration de l’eau dans les couches souterraines et une augmentation des ressources hydrauliques. Les forêts absorbent l’eau de pluie en hiver et l’empêchent de se déverser dans la mer en l’acheminant vers les nappes phréatiques. Elle rejaillit par la suite sous forme de sources.

Le Liban compte une plante différente tous les 3 kms. Par comparaison, le ratio pour la Syrie est d’une plante tous les 62 kms et pour la France d’une pour tous les 130 kms.

Une forêt, c’est un monde palpitant, un enchevêtrement de vie, de mort, d’arbres, de micro-organismes, de bestioles, en perpétuel renouveau. Il y a plus de 9000 espèces vivantes répertoriées au Liban, dont 4633 plantes et arbres.

On dénombre au Liban, à ce jour, 16 réserves naturelles, dont deux réserves marines, et trois réserves de biosphère.

Alors, si vous avez besoin de respirer, de bouger, de vous évader, d’apprendre agréablement, n’hésitez pas. Les réserves naturelles du Liban vous attendent.

Prenons le temps de les écouter et t’entendre ce que ces forêts nous apprennent de la vie.

Qu’est-ce que l’on entend précisément par réserve naturelle et réserve de biosphère ?

Les réserves naturelles sont des territoires limités et règlementés où il est interdit de :

  • Laisser paître un troupeau.

  • Abattre des arbres ou les exploiter dans un but industriel ou commercial.

  • Extraire des richesses naturelles telles que des ressources minières, hydrauliques et rocheuses.

  • Récolter des produits végétaux de toutes sortes.

  • Cueillir des fleurs, des fruits ou même des graines.

  • Pratiquer la chasse ou la pêche.

  • Organiser des pique-niques.

  • Jeter des ordures.

  • Provoquer des incendies.





 










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Ce sont des sites de grande beauté jouissant d’un caractère écologique important.

La réserve de biosphère est un territoire reconnu par l’Unesco comme une région conciliant la conservation de la biodiversité et le développement durable. Son but est de réunir conservation de la diversité naturelle et culturelle et le développement économique et social par un effort conjoint des communautés locales et des scientifiques. Ce sont des sites d’excellence pour l’éducation et la formation.

Notre richesse naturelle est conséquente malgré le peu d’attention et les mauvais traitements que nous lui faisons subir. Pour un pays si petit, il est impressionnant de constater le potentiel caché et très souvent ignoré de ce que nous prenons tellement pour acquis que nous ne le voyons plus. Les scientifiques étrangers ne s’y trompent pas qui continuent à venir découvrir ces représentations importantes de la vie.



 










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